Jusqu'à ce jour, comme bien d'autres, j'ignorais l'histoire de la grande innovation liturgique en France ; j'ignorais comment et pourquoi nous avions abandonné le bréviaire romain et une grande partie de la liturgie romaine sur le chant, les cérémonies, les rubriques, le calendrier et le martyrologe; mais quand j'ai trouvé toutes les pièces du procès dans le R. P. Abbé je suis demeuré stupéfait d'étonnement. Je ne comprenais pas comment on avait pu si grandement dévier sur un point que l'Eglise universelle, par l'organe de son chef, semblait avoir fixé pour obvier aux inconvénients des innovations particulières; comment les petites raisons individuelles de parti, de corps et même de nation ne s'étaient pas abaissées, arrêtées devant l'imposante autorité du chef de l'Eglise et de la majorité des évêques qui sur cela pensent et agissent comme le Saint-Siège. J'ai gémi de voir qu'on avait même cherché à justifier cette triste dissidence sur la liturgie, quand l'Eglise tout entière, au concile de Trente, avait décidé qn'on travaillerait à rétablir l'uniformité, et avait chargé le souverain Pontife de consommer cette belle œuvre. J'ai été vivement ému en voyant la position exceptionnelle où nous sommes, et j'ai tremblé de nous voir plus tard dépasser toutes les bornes si nous demeurons sur ce terrain glissant. Alors de tout mon cœur j'ai formé devant Dieu le désir d'un retour général à la liturgie romaine. C'est pour y contribuer, si le Seigneur daigne bénir mes efforts, que je présente humblement quelques observations.
Observations sur le retour à la liturgie romaine - Joseph Messlé
ISBN 978-2-491831-98-1
Nombre de pages : 100
Format : 15.5 x 23.5 cm
Type d'édition : fac-similé