Ce livre ne ressemble pas aux cours habituels de méditations sacerdotales. Les ascétiques, même contemporains, semblent n’avoir visé guère que la sanctification personnelle du prêtre. Celui-ci ouvre des horizons plus larges. Il instruit autant qu’il édifie. Toujours surnaturel, il enseigne le moyen de tout pénétrer et de tout saisir, avec l’esprit de foi qui animait son auteur. Mais, les considérations de tout genre, doctrinales, historiques, sociales, économiques même, qui se mêlent à la trame du discours, en enseignant à tout convertir en un aliment surnaturel, introduisent, dans l’exercice de la médidation, une variété qui soutient l’attention, écarte les distractions et fixe l’esprit, en le préservant de l’ennui qui naît de la monotonie.
Du reste, peu ménager de la vérité, l’abbé Combalot disait aux prêtres de son temps leurs devoirs vis-à-vis de la société qui nous échappe. Aucun de ceux qui liront et pratiqueront ce livre ne songera à s’en plaindre, et, en méritant qu’on lui applique le mot de Mme de Sévigné, écrivant à sa fille comment le Bourdaloue frappait comme ün sourd, il jettera des lueurs inattendues sur la mission et les devoirs du Clergé Séculier aux temps présents.