Ces pages ne sont pas une œuvre apologétique; elles n’ont pas pour but de convaincre des incrédules: elles s'adressent à ces hommes si nombreux qui croient à la présence réelle de Jésus-Christ au Saint Sacrement, et qui cependant ne s’en approchent qu’à de rares intervalles.
Étant donné mon but qui est de pousser la masse des chrétiens à s’approcher de la sainte table tous les huit jours, j ’ai du commencer par rappeler les avantages de la communion considérée en elle-même. J’ai du prouver qu’il faut communier, avant d’indiquer combien de fois il faut communier. Il y a en effet parmi nous, comme saint Jean-Baptiste le disait à ses contemporains, un Homme que nous ne connaissons pas : médius vestrum stetit quem vos nescitis. Chaque jour il descend sur nos autels, comme il descendait jadis sur la rive du Jourdain. Céleste inconnu, il se mêle à la foule, il l’appelle tendrement, il la regarde avec un doux et triste sourire : il lui montre ses mains chargées de bienfaits et fleuries de miracles, où des taches de sang brillent encore, stigmates d’un effroyable martyre, fleurs immortelles d’amour. Mais la foule ne comprend pas, elle a l’air de ne rien voir, de ne pas entendre, elle s’éloigne de lui, courbée sous le poids de ses douleurs et de ses péchés. Et pourtant c’est une foule baptisée, et qui, pour se redresser dans la joie et la force, n’aurait besoin que d’aller à Jésus et de se nourrir du pain qu’il multiplie pour elle chaque jour.
La communion hebdomadaire - Abbé Stephen Coubé
ISBN 978-2-491831-95-0
Nombre de pages : 256
Format : 15.5 x23.5 cm
Type d'édition : fac-similé