Au Congrès marial de Brest 1908, un fils du B. de Montfort, exposant la même doctrine que notre opuscule, déclarait que, d’après ce Bienheureux, le monde se relèvera de ses ruines quand il consentira à se faire l'esclave de Jésus en se faisant le serviteur de Marie. Ce sont donc les foules qu’il faudrait amener à ce doux esclavage. Une âme, vivant au-dessus du monde et le jugeant des sommets de la foi, nous écrivait aussi en mars 1908 : « A ce moment où le vent de l’indépendance passe avec tant de violence sur le monde, l’« Esclavage d'Amour » prend une grande opportunité et sera un efficace contrepoids... »
Nos première et deuxième éditions étant épuisées, nous en donnons une troisième, revue et augmentée, qui, on nous le fait espérer, aura plus de succès encore que les précédentes. En effet, cette dévotion loin d'être surannée, n’est-elle pas toute d’actualité, et même une nécessité qui s’impose à l’heure sonnante ?... Le monde moderne, enivré de l’amour d’une indépendance malsaine et malheureuse, parce que fausse et mal comprise, n’a-t-il pas plus besoin que jamais de revenir à la dépendance maternelle de Marie et, par elle, à la dépendance de Jésus, son maître si bon ? Ah ! si, comme l’Enfant Prodigue, il pouvait sentir lui-même le besoin de se remettre sous la dépendance de ce Père si tendre pour être délivré du honteux esclavage où trop souvent il voisine et mange avec les animaux immondes !